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Foire Aux Questions:
OURAGANS, TYPHONS, ET CYCLONES TROPICAUX

Partie C : Vrai ou Faux à propos des Cyclones Tropicaux

 

   C1) Les basses pressions au centre du cyclone ne provoquent-elles pas la marée de tempête ?
   C2) Les forces de frottement sur terre ne provoquent-elles pas la mort des cyclones ?
   C3) Les « gros » cyclones ne sont-ils pas aussi les plus intenses ?
   C4) Est-ce qu'il y a déjà eu des essais ou des expériences pour réduire la force d'un ouragan ?
   C5) Pourquoi n'essaye-t-on pas de détruire les cyclones tropicaux ...
      » a) en les ensemençant avec de l'iodure d'argent ?
      » b) en épandant une substance sur la surface de l'océan ?
      » c) avec une arme nucléaire ?
      » d) en ajoutant une substance qui absorbe l'eau ?
      » e) en refroidissant la surface des océans avec des icebergs ou en refroidissant les eaux profondes?
      » f) en emprisonnant l'énergie des cyclones tropicaux ?
      » g) en modifiant leur bilan énergétique avec des particules de haute altitude ?
      » h) en les ensemençant avec des particules hygroscopiques ?
      » i) par d'autres moyens?
   C6) Pendant un cyclone, doit-on fermer les portes et fenêtres situées au vent et ouvrir celles situées sous le vent ?
   C7) Est-ce que je dois mettre du scotch sur mes vitres quand un ouragan approche ?

 

 

Question : C1) Les basses pressions au centre du cyclone ne provoquent-elles pas la marée de tempête ?

Non. Beaucoup de gens affirment que la baisse de pression au centre d'un cyclone permet à l'océan de s'élever, et d'être donc la cause de marées de tempête destructrices quand le cyclone touche terre. Cependant, cette élévation induite ne serait que d'1 mètre seulement pour un cyclone ayant une pression au centre de 900 hPa. La hauteur totale d'une marée de tempête pour un cyclone d'une telle intensité peut être de 6 à 10 m, voire plus. La plupart des marées tempête (>85%) sont causées par les vents qui poussent la surface de l'océan à l'avant de la tempête du côté droit de la trajectoire (à gauche pour l'hémisphère Sud).

storm surge comparison

Comme le gradient de pression en surface (entre le centre du cyclone et son environnement) détermine la force du vent, la pression centrale peut indirectement donner une indication sur la hauteur de la marée de tempête, mais certainement pas d'une manière directe. Il faut aussi noter que la hauteur d'une marée de tempête dépend de la topographie côtière, de l'angle selon lequel le cyclone aborde la côte, de sa vitesse de déplacement et de la force du vent.

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Question : C2) Les forces de frottement sur terre ne provoquent-elles pas la mort des cyclones ?
Non. Quand le système arrive sur les terres, l'augmentation des forces de frottement contribue, relativement paradoxalement, à la diminution des vents moyens mais aussi à l'augmentation de l'intensité des rafales. Les vents moyens (sur 1 min ou un plus long intervalle de temps) sont réduits à cause de l'effet de freinage produit par la plus grande rugosité de la terre (buissons, arbres et maisons alors que l'océan est relativement lisse). Les rafales sont plus fortes parce que la turbulence augmente et provoque de brusques augmentations de la vitesse du vent vers la surface pendant un court laps de temps (quelques secondes).

Cependant, quelques heures après qu'un cyclone ait abordé la terre, il commence à s'affaiblir rapidement, non pas à cause du frottement, mais parce que l'océan ne lui fournit plus l'humidité et la chaleur dont il a besoin. Ce tarissement de la source d'humidité et de chaleur amenuise la capacité du cyclone à développer des nuages convectifs près de son centre. Sans cette convection, la tempête se comble rapidement.

Une lointaine simulation numérique avait montré qu'un cyclone qui arrive sur terre dans une région très humide (les marais surtout) de telle manière que l'évaporation en surface reste inchangée, peut même s'intensifier. Cependant, une étude plus récente traitant les conditions de surface de façon plus réaliste a démontré qu'un cyclone s'affaiblirait même sur une zone marécageuse parce que les sources de chaleur seraient limitées. En effet, ce fait a été observé grandeur nature lorsque l'ouragan ANDREW a traversé les régions très humides des Everglades, Big Cypress et Corkscrew Swamp au sud-ouest de la Floride. ANDREW s'est affaibli très rapidement : les vents maximums ont diminué d'environ 33% et la pression au centre est remontée de 19 hPa.

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Question : C3) Les « gros » cyclones ne sont-ils pas aussi les plus intenses ?

Non. Il n'y a qu'une très petite corrélation entre l'intensité (mesurée par la force des vents moyens ou la pression au centre) et la dimension (mesurée par le rayon des vents de 15 m/s [coups de vent, 30 kt] ou le rayon de la dernière isobare fermée). L'ouragan ANDREW, qui est un bon exemple de cyclone tropical très intense (922 hPa de pression au centre et 64 m/s [125 kt] de vents moyens quand il a touché la Floride), était aussi de taille relativement petite (les vents de plus de 15 m/s n'étaient observés que dans un rayon de 150 km autour du centre). Weatherford et Gray ont aussi montré que les changements d'intensité et de dimension sont indépendants l'un de l'autre.

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Question : C4) Est-ce qu'il y a déjà eu des essais ou des expériences pour réduire la force d'un ouragan ?

Le gouvernement des Etats-Unis a autrefois soutenu un projet de recherche sur les méthodes pour modifier les ouragans, appelée Projet STORMFURY. Pendant quelques décennies, la NOAA et ses prédécesseurs ont tenté d'affaiblir des ouragans en lâchant de l'iodure d'argent, une substance qui sert de véritable noyau de congélation, dans les bandes pluvieuses des tempêtes. Pendant les années qu'a duré STORMFURY, les scientifiques ont ensemencé les nuages des ouragans ESTHER (1961), BEULAH (1963), DEBBIE (1969) et GINGER (1971). Les expériences se sont déroulées en plein Atlantique, loin des terres. L'ensemencement de STORMFURY ciblait les nuages convectifs situés juste à l'extérieur du mur de l'oil de l'ouragan afin d'essayer de former un nouvel anneau de nuages qui, on l'espérait, allait entrer en compétition avec la circulation naturelle de la tempête et affaiblir cette dernière. L'idée était que l'iodure d'argent allait augmenter les orages d'une bande pluvieuse en provoquant la congélation d'une eau surfondue, et ainsi libérer la chaleur latente de fusion et aider la bande pluvieuse à se développer aux dépens du mur de l'oil. Avec une convergence affaiblie vers le mur de l'oil, les vents forts du centre s'affaibliraient également un peu. Pour que l'ensemencement des nuages soit efficace, les nuages doivent contenir suffisamment d'eau surfondue (de l'eau qui est restée liquide à une température inférieure au point de congélation, soit 0°C). Idée intéressante, mais qui, en fin de compte, présentait un grave défaut. Les observations effectuées dans les années 1980 ont montré que la plupart des ouragans ne contiennent pas suffisamment d'eau surfondue pour que l'ensemencement STORMFURY fonctionne : la force ascensionnelle est relativement faible dans la convection des ouragans et les courants ascendants proportionnellement limités par rapport à ce qu'on peut observer dans les super-cellules ou les multicellules continentales des moyennes latitudes.

De plus, il a été découvert que les ouragans qui n'avaient pas été ensemencés formaient des mur de l'oil extérieurs de façon naturelle, exactement comme l'auraient fait ceux qui ont été ensemencés, selon les scientifiques de STORMFURY. Ce phénomène rend quasiment impossible la différentiation entre les (éventuels) effets de l'ensemencement et les changements naturels. Les réductions de l'intensité constatées lors du peu d'ensemencements réalisés étaient sans nul doute dues à ce qu'on appelle aujourd'hui les « cycles de murs de l'oil concentriques ». Ainsi, la nature accomplit ce que la NOAA avait espéré réaliser artificiellement. Pas étonnant qu'on ait considéré les premières et rares expériences comme des succès. Les résultats des expériences d'ensemencement ayant été aussi peu probants, STORMFURY a été abandonné. Un comité spécial de la National Académie os Sciences (académie nationale des sciences) a conclu qu'une meilleure compréhension des phénomènes physiques se produisant au sein des ouragans était nécessaire avant de poursuivre toute expérience de modification. A l'heure actuelle, l'objectif principal de la Hurricane Research Division (division de recherche sur les ouragans) de la NOAA est de mieux comprendre la physique des ouragans et d'en améliorer la prévision.

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Question: C5) Pourquoi n'essaye-t-on pas de détruire les cyclones tropicaux ...

      » a) en les ensemençant avec de l'iodure d'argent ?

Depuis une vingtaine d'années, la NOAA a essayé d'affaiblir les ouragans en les ensemençant avec de l'iodure d'argent, substance qui agit comme un véritable noyau de congélation, dans les bandes pluvieuses des cyclones. Le projet STORMFURY, comme on l'appelait, a émis l'hypothèse que l'iodure d'argent renforcerait l'activité orageuse des bandes pluvieuses en permettant la congélation de l'eau surfondue, libérant ainsi de la chaleur latente de fusion et provoquant le renforcement de ces bandes nuageuses au détriment du mur de l'oil. Une convergence affaiblie au niveau du mur de l'oil devait entraîner un certain affaiblissement des vents forts au centre. L'idée était bonne, mais au final, elle présentait un gros défaut : il n'y a pas énormément d'eau en surfusion disponible dans la convection associée à un ouragan : la force ascensionnelle est assez faible et les courants ascendants de petite échelle comparés à ceux que l'on peut observer dans les super-cellules ou les multi-cellules continentales des latitudes moyennes. Les quelques cyclones ensemencés qui ont vu une réduction de leur intensité étaient indubitablement ceux qui possédaient ce qui est maintenant appelé une "structure de murs de l'oeil concentriques ".

Les structures de murs de l'oil concentriques se produisent naturellement dans les cyclones tropicaux intenses (vent>50 m/s soit 100kt ou 180 km/h). Quand les cyclones tropicaux atteignent ce seuil d'intensité, ils ont généralement, mais pas toujours, un mur de l'oil et un rayon de vent maximum réduit à une très petite taille, de 10 à 25 km environ. A ce stade, certaines des bandes pluvieuses extérieures peuvent s'organiser en un anneau externe d'orages qui se déplace lentement vers le centre et dérobe au mur de l'oil intérieur l'humidité et la vitesse dont il a besoin. Pendant cette phase, le cyclone tropical s'affaiblit (c'est à dire que les vents maximum se réduisent un peu et que la pression au centre augmente). Finalement, le mur de l'oil extérieur remplace complètement le mur de l'oil intérieur et la tempête peut posséder la même intensité que précédemment voire dans certains cas être même plus forte. L'ouragan ANDREW (1992) présentait un mur de l'oil concentrique avant de toucher les terres près de Miami : il a atteint une forte intensité, un mur de l'oil extérieur s'est formé, tout s'est concentré de concert avec un net affaiblissement de la tempête, et alors que le mur de l'oil extérieur a complètement remplacé l'original, le ouragan s'est de nouveau intensifié.

Ainsi, la nature accomplit ce que la NOAA avait espéré faire artificiellement. Pas étonnant qu'on ait considéré les premières et rares expériences comme des succès.

      » b) en épandant une substance sur la surface de l'océan ?

Il y a eu quelques travaux expérimentaux pour tenter de fabriquer un liquide qui, étalé sur une surface océanique, empêcherait l'évaporation. Si cela fonctionnait à proximité du cyclone tropical, cela aurait probablement un effet limitant sur l'intensité de la tempête car il a besoin d'énormes quantités d'évaporation pour maintenir son intensité. Toutefois, trouver une substance qui serait capable de rester concentrée sur les eaux agitées d'un cyclone tropical s'est révélé être le point faible de cette idée.

Il a également été suggéré il y a une vingtaine d'années que l'utilisation de noir de charbon (suie) pourrait être un bon moyen de modifier les cyclones tropicaux. L'idée était qu'on pourrait brûler une grande quantité de pétrole lourd pour produire un grand nombre de particules de noir de charbon qui serait libérées aux limites du cyclone tropical dans la couche limite. Ces aérosols de noir de charbon fourniraient une énorme source de chaleur simplement en absorbant le rayonnement solaire et en transférant la chaleur directement à l'atmosphère. Cela initierait de l'activité orageuse en dehors du cour cyclone tropical et, comme pour STORMFURY, cela affaiblirait la convection dans le mur de l'oil. Cette idée n'a jamais été mise à exécution.

      » c) avec une arme nucléaire ?

Il y a toujours l'idée, qui ressurgit à chaque saison cyclonique, d'utiliser l'arme nucléaire pour essayer de détruire les cyclones. Outre le fait que cela pourrait ne rien changer pour la tempête elle-même, cette approche néglige le fait que les retombées radioactives seraient reprises dans le courant d'alizé, affecteraient les terres et causeraient des problèmes environnementaux dévastateurs. Inutile de le dire, ce n'est pas une bonne idée !

Voyons maintenant une explication scientifique plus rigoureuse justifiant pourquoi cette technique ne serait pas efficace pour modifier les ouragans. La principale difficulté dans l'utilisation des explosifs pour modifier les ouragans est la quantité d'énergie nécessaire. Un ouragan pleinement formé peut libérer entre 5 et 20x10 13 watts d'énergie sous forme de chaleur et convertir moins de 10% de la chaleur en énergie mécanique du vent. La chaleur libérée correspond à l'explosion d'une bombe nucléaire de 10-mégatonnes toutes les 20 minutes. Selon l'Almanach Mondial de 1993, l'ensemble de tous les êtres humains a utilisé une énergie de 10 13 watts en 1990, ce qui correspond à moins de 20% de la puissance d'un ouragan.

Si on réfléchit à l'énergie mécanique, l'énergie à disposition de l'humanité est plus proche de celle d'une tempête, mais le fait de concentrer même la moitié de cette énergie sur une zone reculée au milieu de l'océan serait quand même extraordinaire. Une interférence de force brute avec les ouragans ne semble pas prometteuse.

De plus, une explosion, même nucléaire, produit une onde de choc, ou une impulsion de haute pression, qui se propage à partir du lieu de l'explosion presque plus vite que la vitesse du son. Un tel événement n'augmente pas la pression barométrique après le passage du choc parce que la pression atmosphérique reflète le poids de l'air au-dessus du sol. Pour une pression atmosphérique normale, il y a environ 10 tonnes métriques (1 000 kg/tonne) d'air pesant sur une surface d'un mètre carré. Dans les ouragans les plus forts, il y en a 9. Pour qu'un ouragan de catégorie 5 passe en catégorie 2, il faudrait ajouter à peu près une demi-tonne d'air par mètre carré à l'intérieur de l'oeil, soit un total d'un demi-milliard de tonnes pour un oeil dont le rayon serait de 20 km. Il est difficile d'envisager une façon pratique de déplacer cette quantité d'air.

Attaquer les dépression ou ondes tropicales faibles avant qu'elles n'aient une chance de se développer n'est pas plus prometteur. Il s'en forme à peu près 80 par an dans le bassin Atlantique, mais seulement 5 en moyenne deviennent ouragans. Il n'y a aucun moyen de savoir par avance lesquelles se développeront. Si l'énergie libérée dans une perturbation tropicale n'était que de 10% de celle d'un ouragan, ça reste beaucoup d'énergie, et la police des ouragans devrait baisser l'intensité de toutes les lumières du monde plusieurs fois dans l'année.

      » d) en ajoutant une substance qui absorbe l'eau ?

« Dyn-O-Gel » est une poudre spéciale (produite par Dyn-O-Mat) qui un gel gluant en absorbant de grandes quantités d'humidité. Il a été suggéré de verser de grandes quantités de cette substance dans les nuages des ouragans pour dissiper certains nuages, contribuant ainsi à affaiblir ou détruire l'ouragan.

A l'HRD (Hurricane Research Division : division de recherche sur les ouragans), on a testé l'unique possibilité pour que « Dyn-O-Gel » puisse affaiblir un ouragan dans le modèle numérique MM5. On a constaté un effet mais il était limité (environ 1m/s). L'idée était que la saleté rendrait les gouttes de pluie irrégulières (donc non aérodynamiques), qu'elles tomberaient moins vite et augmenteraient la charge condensée, affaiblissant ainsi les mouvements ascendants dans le mur de l'oil. Si, au contraire, on augmente la vitesse de précipitation des hydrométéores, la tempête se renforce (de nouveau de 1 m/s seulement). Lors des simulations numériques, « baisser » signifiait réduire la vitesse de chute à la moitié de la valeur réelle, et « augmenter » signifiait doubler la valeur réelle. La conséquence est plus importante que ce qu'on aurait pu espérer produire en atmosphère réelle.

Le fait que l'expérience menée par « Ddyn-O-Gel » ait en fait « dissipé » les nuages est problématique. Est-ce qu'on a observé des nuages qui n'ont pas été modifiés ? Les cumulus isolés de Floride ont une courte durée de vie, et ce sont justement ceux qu'un expérimentateur sélectionnerait logiquement.

En acceptant le fait qu'un effet ait réellement été constaté, les descriptions semblent plus en accord avec une augmentation de la vitesse de chute des hydrométéores et la coalescence de collision accélérée, ce qui, les résultats du modèle numérique le montrent, renforcerait l'ouragan, mais peu. Si cette supposition s'avère correcte, « Dyn-O-Gel » pourrait se révéler utile pour faire pleuvoir pendant une période de sécheresse, à l'inverse de l'ensemencement glaciogène qui (au moins sous les tropiques) a tendance à rendre les jours pluvieux encore plus pluvieux, si tant est qu'il ait un effet.

Un des problèmes les plus importants est toutefois qu'il faudrait une grande quantité de substance pour espérer avoir même un impact. Deux cm de précipitations tombant sur 1 km2 de surface correspondent à 20 000 tonnes d'eau. Au taux de 2 000 pour 1 annoncé par les gens de « Dyn-O-Gel », il faudrait 10 tonnes de gel par km2 . Si on considère que l'oil fait 20 km de diamètre et est entouré d'un mur de l'oil épais de 20 km, ça fait 3 769,91 km2 nécessitant 37 699,1 tonnes de « Dyn-O-Gel ». Un avion de transport lourd C-5A accepte une charge de 100 tonnes. Traiter le mur de l'oil nécessiterait donc 377 sorties. La réflectivité moyenne dans le mur de l'oil est de 40 dB(Z) ce qui nous amène à 1,3 cm/heure de pluie. Si on voulait continuer à doper le mur de l'oil, on aurait besoin de fournir cette quantité de « Dyn-O-Gel » à peu près toutes les heures et demie. En augmentant la réflectivité à 43 dB(Z), il faudrait le faire toutes les heures. (Si l'épaisseur du mur de l'oil n'est que de 10 km, on peut s'en sortir avec 157 sorties toutes les heures et demie pour la réflectivité la plus basse).

      » e) en refroidissant la surface des océans avec des icebergs ou en refroidissant les eaux profondes?

Puisque les ouragans puisent leur énergie dans les eaux océaniques chaudes, certaines propositions ont été avancées pour tracter des icebergs des zones arctiques vers les tropiques afin de rafraîchir les températures de surface de l'océan. D'autres ont proposé de pomper l'eau froide par des tuyaux des profondeurs vers la surface, ou de libérer des poches d'eau douce froide provenant de résurgences.

Considérons l'échelle de ce dont nous sommes en train de parler. La zone critique pour le transfert d'énergie dans un ouragan est sous de la zone du mur de l'oil ou à proximité. Si le mur de l'oil mesure 48 km de diamètre, cette zone couvre près de 4 550 km2. Maintenant, si l'ouragan se déplace à une vitesse de 16 km/h, il va balayer une surface de plus de 18 650 km2 d'océan. Ca fait beaucoup d'icebergs pour seulement 24 heures de la vie du cyclone.

Maintenant, ajoutons l'incertitude liée à la trajectoire, qui est actuellement de 160 km à 24 heures et il faudra augmenter notre zone refroidie de 38 000 km2. Pour la méthode du remorquage des icebergs, il faudrait augmenter d'autant les délais (et donc l'incertitude et la zone refroidie) ou risquer que votre flotte de remorqueurs se trouve prise dans la tempête.

Pour la méthode des tuyaux ou des poches, il faudrait pré-positionner le système sur toute les surfaces d'approche possibles des ouragans. Rien que pour le territoire des Etats-Unis, de Cap Hatteras à Brownsville, il faudrait couvrir une surface de 850 000 km2 d'océan avec des dispositifs.

Enfin, considérons les animaux marins. Si on refroidissait soudainement la surface de l'océan (jusqu'à la rendre fraîche de façon temporaire), on altérerait l'écologie de cette zone et on tuerait probablement la plupart de ce qui vit à cet endroit. Un ouragan est suffisamment dévastateur pour eux sans qu'on en rajoute.

      » f) en emprisonnant l'énergie des cyclones tropicaux ?

Si quelqu'un peut trouver un moyen de capter cette énergie, il a tout gagné. Il pourrait gagner des millions de dollars et la gratitude de tous sur la côte. Chaque dyne d'énergie récoltée serait une de moins soufflant dans les arbres.

Le plus gros obstacle technique est que l'énergie d'un ouragan est de basse qualité. Elle est abondante, mais étalée sur une gigantesque zone. Pour que l'énergie soit de bonne qualité, elle doit être concentrée, la rendant plus facile à rassembler et à utiliser. Cela nécessiterait un champ d'éoliennes couvrant des dizaines de km2 pour que ce soit rentable. Et il faudrait que ce système soit mobile, de façon à pouvoir intercepter les tempêtes qui arrivent sur les terres, ou poursuivre celles qui changent de direction. Bien sûr, il faudrait utiliser de l'énergie pour déplacer les machines, donc on risquerait de perdre de l'argent dans cette opération. Le problème est le même pour les turbines hydrauliques, avec le souci supplémentaire de trouver un moyen de les ancrer solidement sans compromettre leur mobilité.

Ce serait une tâche technique décourageante, avec en plus le souci d'avoir des turbines robustes pour supporter les dommages causés par les débris emportés par les vents et capables de transmettre l'énergie récoltée de façon rapide. Ainsi, après avoir déterminé les caractéristiques techniques, il faudrait trouver un ou deux investisseurs, parce que cela coûterait énormément d'argent de construire autant de turbines mobiles et solides avant même d'avoir récolté le premier erg.

      » g) en modifiant leur bilan énergétique avec des particules de haute altitude ?

L'idée est ici de répandre une couche de particules absorbant ou réfléchissant les rayons du soleil (comme de la suie micro encapsulée, du « carbon black » ou de minuscules réflecteurs) en haute altitude, autour d'un ouragan. Cela empêcherait la radiation solaire d'atteindre la surface qui se rafraîchirait, tandis qu'augmenterait en même temps la température de la haute atmosphère. Orientées verticalement, les dépressions tropicales sont alimentées par les différences d'énergie entre les basses et hautes couches de la troposphère. Réduire cette différence devrait réduire la force des vents à l'arrière des cyclones.

Il faudrait une quantité énorme de n'importe laquelle des substances choisies pour modifier le bilan énergétique et la répandre sur un large domaine océanique pour avoir un impact sur un cyclone. On pourrait espérer que cette substance se disperserait ou se désagrégerait, sans impact néfaste sur l'écologie. Savoir où la placer serait également délicat. Si vous réchauffez la mauvaise zone de l'atmosphère, vous pourriez mettre plus d'énergie dans le cyclone. Ces propositions exigeraient un bon nombre d'actions bien ponctuelles et coordonnées pour répandre la couche, tout en risquant de faire plus de mal que de bien. Beaucoup de simulations informatiques devraient être exécutées avant un quelconque essai sur le terrain.

      » h) en les ensemençant avec des particules hygroscopiques ?

Hygroscopique se rapporte aux substances qui tendent à se lier avec des molécules de vapeur d'eau. Celui qui a utilisé une salière contenant du sel dans des conditions humides sait cela, car le sel hygroscopique absorbe la vapeur d'eau de l'air et forme des blocs au sommet de la salière, obstruant de ce fait les trous.

Certains ont donc proposé d'ensemencer le flux atmosphérique entrant dans un ouragan avec des granules de substance hygroscopique dans l'espoir que ces granules aident à former de minuscules gouttelettes de nuage, en nombre beaucoup plus important que si elles se formaient naturellement. Cela aurait pour effet de capturer l'humidité dans de petites gouttelettes, plutôt que de permettre la formation de grosses gouttes précipitantes. Elles causeraient, de ce fait, un apport de poids sur le flux rentrant, réduisant la force des vents du cyclone.

Il y a plusieurs hypothèses qui ont été faites dans cette chaîne logique. La première est qu'il y a trop peu de noyaux de condensation des nuages (CCN) disponibles naturellement. S'il n'yen a pas assez, alors un ajout ne changera pas grand chose. L'hypothèse suivante est qu'un plus grand nombre de gouttes, mais plus petites, ne pourrait serait pas s'unir pour en former des plus grosses, même dans les mouvements ascendants dans le mur de l'oeil d'un ouragan. Et enfin, cela suppose que l'augmentation de la charge sur le courant ascendant l'emporte sur l'augmentation de chaleur latente libérée lorsque la quantité d'eau liquide atteignant le niveau de congélation augmente. Si moins d'eau précipite, alors la quantité d'eau se congelant sera plus grande.

Cela fait beaucoup de postulats, qui devraient tout d'abord être perçus dans des modèles numériques, puis testés sur le terrain, afin de démontrer qu'ils sont valables. Autrement, vous dépenseriez beaucoup d'argent et d''effort, mais vous ne changeriez pas suffisament la structure d'un cyclone.

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      » i) par d'autres moyens?

De nombreuses techniques ont été prises en considération au cours des année pour modifier les ouragans : ensemencer les nuages avec de la glace sèche ou de l'iodure d'argent, refroidir l'océan avec des matériaux cryogéniques ou des icebergs, modifier l'équilibre radiatif à proximité de l'ouragan en absorbant le rayonnement solaire avec du noir de charbon, faire exploser les ouragans avec des bombes à hydrogène, éloigner la tempête des terres avec des ventilateurs géants, etc. (Certains points ont été détaillés dans cette partie des FAQ). Aussi bien pensées qu'aient été certaines de ces propositions, elles partagent toutes le même défaut : elles ne prennent pas en compte la taille et la puissance des cyclones tropicaux. Par exemple, quand l'ouragan ANDREW a frappé le sud de la Floride en 1992, l'oeil et le mur de l'oeil ont détruit un andain large de 32 km. L'énergie calorifique libérée autour de l'oeil correspondait à 5 000 fois la production électrique et calorifique de la centrale nucléaire de Turkey Point au-dessus de laquelle l'oeil est passé. L'énergie cinétique du vent était en permanence équivalente à celle libérée par une ogive nucléaire. Peut-être que, si un jour les hommes et les femmes sont capables de se déplacer vers les étoiles à la vitesse de la lumière, on aura alors suffisamment d'énergie pour intervenir dans la dynamique des ouragans par la force.

Les êtres humains ont l'habitude d'avoir affaire à des systèmes biologiques chimiquement complexes ou à des systèmes mécaniques artificiels qui renferment une petite quantité d'énergie de haute qualité (selon les standards géophysiques). Les ouragans possédant une structure chimique simple, air et vapeur d'eau, l'utilisation de catalyseurs est peu prometteuse. L'énergie de la dynamique atmosphérique est avant tout une énergie calorifique de basse qualité, mais en quantité énorme à l'échelle humaine.

Attaquer les ondes ou les dépressions tropicales faibles avant qu'elles n'aient une chance de se transformer en ouragan n'est pas plus prometteur. Il s'en forme à peu près 80 par an dans le bassin Atlantique, mais seulement 5 en moyenne deviennent ouragans. Il n'y a aucun moyen de savoir par avance lesquelles se développeront. Si l'énergie libérée dans une perturbation tropicale n'était que de 10% de celle d'un ouragan, ça reste beaucoup d'énergie, et la police des ouragans devrait baisser l'intensité de toutes les lumières du monde plusieurs fois dans l'année.

Peut-être qu'un jour, quelqu'un trouvera une solution pour affaiblir artificiellement les ouragans. Cette idée fait rêver. Ne serait-ce pas merveilleux ?
Peut-être que la meilleure solution serait de ne pas essayer de changer la structure ou de détruire les cyclones tropicaux, mais d'apprendre à coexister au mieux avec eux. Depuis que nous savons que les régions côtières sont vulnérables aux tempêtes, nous devons appliquer des normes de construction pour avoir des maisons qui résistent mieux aux cyclones. Les gens qui choisissent d'habiter dans ces zones doivent s'attendre à payer une assurance cyclonique onéreuse, pas exorbitante, mais qui reflète le risque de vivre dans une région vulnérable. De plus, il faut continuer à éduquer la population pour que les gens aient une bonne capacité de réaction. On peut également sauver énormément de vies en aidant les pays les plus pauvres dans leurs efforts pour se défendre. Enfin, nous devons poursuivre nos efforts pour mieux comprendre et observer les ouragans de façon à prévoir leur développement, leur intensification et leur trajectoire de façon plus précise.


Question: C6) Pendant un cyclone, doit-on fermer les portes et fenêtres situées au vent et ouvrir celles situées sous le vent ?

Non ! Toutes les portes et fenêtres doivent être fermées (ainsi que les volets) pendant toute la durée de l'ouragan. Les différences de pression entre l'intérieur et l'extérieur de votre maison pendant la tempête ne sont pas suffisantes pour causer des explosions destructrices (aucune maison n'est parfaitement étanche).
Dans un ouragan, les vents sont très turbulents et une fenêtre ou une porte ouverte, même si c'est sous le vent, peut être une cible potentielle pour les débris emportés par le vent. Toutes les fenêtres extérieures devraient être protégées par des panneaux de bois ou des volets métalliques.


Question: C7) Dois-je appliquer du ruban adhésif sur mes fenêtres lors d'une menace cyclonique ?

Non, c'est une perte de temps et d'argent. Cela offre un petit renforcement à la vitre et AUCUNE protection face aux débris volants. Après le passage de l'ouragan vous passerez le reste de vos vacances à essayer de débarasser vos baies vitrées du ruban adhésif. Une fois une alerte délenchée, vous devriez passer tout votre temps à consolider vos portes et vos fenêtres.


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